Noël 2023
Comment
pourrions-nous encore prétendre que nous sommes « humainement partenaires » de
nos amis libanais ? Pourquoi continuer à soutenir les enfants d’Aïn Ebel et
toutes ces familles dévastées ?
A quoi bon,
diront les défaitistes. Nous ne pourrons rien y changer. Mais si ! Comme le
raconte si bien la légende du colibri, nous pouvons changer notre manière de
voir la vie.
Un jour, dit la
légende, la forêt prit feu et tous les animaux furent effrayés au point de fuir
pour sauver leur vie. Un jeune colibri s’évertuait à puiser l’eau d’un lac pour
la déverser sur le feu. C’était forcément du
goutte-à-goutte, mais il ne rechignait pas à la tâche et il en fit des
allées et venues entre le lac et le feu. Un animal lui demanda pourquoi il ne
fuyait pas le feu pour sauver sa vie ? D’autres comparses en remirent une
couche :
Ce n'est pas
avec ces quelques gouttes que tu vas éteindre le feu !
Notre jeune
colibri, plein de conviction, leur rétorqua :
Vous avez
peut-être raison, mais moi au moins je fais ma part.
En suivant
l’exemple du colibri, nous voulons continuer à être des « partenaires de
l’humain », dans un véritable goutte-à-goutte, en nous engageant envers et
contre tout pour l’école d’Aïn Ebel.
Philippe Liesse
Pâques 2023
Qu’allons-nous
offrir aux enfants d’Aïn Ebel ? Des œufs en chocolat ? C’est vrai que l’œuf est
symbole de vie ! Mais si nous allions au-delà du symbole en continuant à
refuser, avec eux et pour eux, de sombrer dans le défaitisme en leur offrant
quelques moyens de vivre?
Car Pâques,
c'est la victoire du bien sur le mal, de la Vie sur la mort, une vie actuelle
qui peut prendre un goût d’éternité si nous voulons bien chanter cette vie en
donnant la priorité à l’humain, car le Dieu auquel nous faisons confiance ouvre
toujours un chemin quand il s’agit de faire grandir en humanité.
Il nous reste à
faire nôtre ce choix ! Pâques nous permet de nous retrousser les manches pour
aider les enfants d’Aïn Ebel à sourire et à vivre leur vie dans l’espérance
d’un avenir prometteur.
Que pouvons-nous
leur offrir ? Notre aide financière comme aide aux projets qu’ils mettent en
route ! Oui, bien sûr ! Une aide à la mesure de nos moyens, toute empreinte
d’amitié et de solidarité
Merci pour votre
engagement et Joyeuses Pâques !
Philippe Liesse
Noël 2022
Le Liban,
toujours meurtri et blessé, enfoncé dans la désolation ! Comment en sortir ?
Comment redonner de l’espoir en ce temps de Noël aux écoliers d’Aïn Ebel, ces enfants
qui nous tiennent tellement à cœur ?
Nous ne
sauverons pas le pays, nous n’avons pas de remèdes miracles, mais nous voulons
fêter Noël en prenant part à tout mouvement de solidarité qui veut aider le
Liban à retrouver cet espoir de vie ! Ne dit-on pas que les petits ruisseaux
font les grandes rivières ? Alors, si nous pouvons illuminer les Cèdres de
quelques lumières pour dire cette espérance, nous allumerons nos guirlandes
pour que ces arbres majestueux relèvent la tête et retrouvent leur fierté quand
ils symbolisent la liberté, la mémoire, la grandeur et la force.
Merci pour votre
solidarité, celle qui aide nos amis à relever tous les défis.
Nous vous
souhaitons et nous leur souhaitons un Noël scintillant d’espérance.
Philippe Liesse
Pâques 2022
Pendant plus de
deux ans, c’est le Coronavirus qui nous a tenus en haleine. Au Liban, c’est la
situation catastrophique qui n’a fait
que renforcer les blessures profondes de ce pays qui nous tient tellement à
cœur.
Mais cette
partition du désespoir est loin d’être terminée. La situation ne cesse
d’empirer au Liban tandis que les bombes et le nombre de victimes en Ukraine
viennent assaillir encore un peu plus notre conscience. Reste-t-il quelque
chose à faire pour que l’espoir vienne brider notre désespoir ? Oui, sans doute
! D’abord éviter de donner un écho aux discours de propagande géopolitique et
nous engager pour « l’humain ». Ne faisons pas la sourde oreille, mais
retroussons-nous les manches, chacun à sa mesure, pour qu’un avenir pascal soit
une valeur sûre dans ce cheminement vers un « plus humain », chez nous, à
Beyrouth, à Ain Ebel, à Kiev, en Russie, et partout dans le monde.
Philippe Liesse
Noël 2021
Le 31 octobre
dernier, comme toutes les veilles de Toussaint, des enfants venaient sonner à
nos portes pour quémander bonbons et friandises avec la formule habituelle pour
la fête d’Halloween : des bonbons ou un mauvais sort ! Ces enfants étaient
déguisés avec des costumes de squelettes ou sorcières ou monstres car la mort
est une valse endiablée qu’il faut amadouer par des dons.
Chez nous, il
s’agit d’un jeu, d’une mise en scène annuelle qui fait partie du folklore. Au
Liban, il ne s’agit pas de folklore ni de jeu où les friandises peuvent botter
en touche le mauvais sort, ni de déguisement. Le séjour des morts n’est pas
virtuel, c’est la réalité quotidienne. Le séjour des morts, l’inhumain dans
tous ses états à cause de la faim, du
coût de la vie, de la pénurie dans les moyens de vivre, ou plutôt de « survivre
».
Il serait
indécent de leur souhaiter un Joyeux Noël ! Mais que dire ? Que faire ?
Comme tous les
secteurs du Liban, l’école d’Aïn-Ebel est en grande souffrance. Et comme ces
enfants libanais nous tiennent à cœur, nous voulons encore et toujours apporter
notre petite pierre à la construction ou reconstruction de leur humanité.
Et si Noël était
promesse de renouveau ? Un fameux challenge pour eux, pour nous !
Philippe Liesse
Pâques 2021
On croyait
pouvoir tourner la page à propos de la pandémie Covid 19, mais celle-ci est
toujours bien actuelle. Un an après l’arrivée du virus, on parle surtout
vaccin, mais dans une tonalité de pays riche ! Nous sommes dans la dizaine des
pays nantis qui comptabilisent dans leurs frigos 90% des vaccins. Et nous nous
plaignions encore de la lenteur du mouvement !
Nous ne
changerons sans doute pas le cours des choses en un coup de cuillère à pot,
mais nous voulons prendre notre part dans l’investissement pour un monde de
plus en plus humain.
En disant que
les enfants d’Aïn Ebel sont nos enfants, nous voulons affirmer que la vraie
vie, la vie pascale, est celle qui refuse de se résigner et de s’enliser dans
des habitudes de riches pour s’ouvrir à plus d’humanité.
Et si l’aiguille
qui va nous inoculer le vaccin nous permettait par la même occasion de mettre
en perspective notre cheminement pascal, celui qui nous ouvre à ce plus
d’humanité !
Joyeuses
Pâques
Philippe Liesse
Noël 2020
Les cèdres sont
comme des saules pleureurs, ils en disent long sur les souffrances endurées par
les libanais : Coronavirus, explosions de Beyrouth, perte de confiance dans la
classe politique, décroissance de la mobilisation ! Même les blouses blanches
connaissent l’exode. Des médecins disent qu’ils ne veulent pas perdre leurs
meilleures années à attendre un changement qui ne viendra peut-être jamais !
De plus en plus
de Libanais, touchés par la crise économique et financière, tentent la
traversée de la Méditerranée vers Chypre, dans l’espoir d’obtenir l’asile en
Europe. Comme tous les immigrés, ils sont des proies faciles pour les
trafiquants !
Décidément, rien
ne va plus au pays des Cèdres !
Comme tout le
système scolaire libanais, l’école d’Ain Ebel est touchée de plein fouet par la
crise, mais nous voulons croire, encore et toujours, que cette école est aussi
notre école, que les enfants sont nos enfants, et qu’ils entendront à travers
l’aide que nous voulons leur apporter le son des clochettes de Noël qui résonne
depuis Rixensart. Dans le tohu-bohu des désastres, l’espoir reste une arme
redoutable pour changer le cours des choses !
Joyeux Noël à
tous, dans l’espérance constructive d’un renouveau.
Philippe Liesse
Septembre 2020
Si le « chacun
chez soi » était la mesure pour éviter la contamination du Covid 19, les
Beyrouthines et Beyrouthins ne connaissent même plus de « chacun chez soi ».
Pire, c’est le pays tout entier qui n’a plus de « chez lui » après la terrible
explosion qui a ravagé Beyrouth.
L’écho nous
arrive à travers des mots tels que désastre et désolation ! La guerre a vu se
déchirer la population, la crise sanitaire a affecté et affecte encore tant de
gens comme partout dans le monde, la crise politique mine tout espoir de
stabilité ! Il est indécent de dire aux Libanais qu’ils doivent « prendre soin
d’eux » ! Et voici maintenant la cerise sur le gâteau, cette explosion qui
blesse, qui tue, et qui augmente de manière exponentielle le nombre de
sans-abris ! L’écho ne parle plus de désastre. Un ami nous écrit : « Ici, c’est
l’enfer ! »
Que pouvons-nous
faire pour rendre au Liban son « chez lui » ? Pouvons-nous seulement lui rendre
un semblant de « chez lui « ? Nous sommes bien sûr sollicités par plusieurs
organisations qui comptent sur notre solidarité. Il n’est pas question de les
laisser pour compte ! Plus que jamais nous pouvons prendre notre petite part à
cette reconstruction d’humanité, car le souffle de cette explosion nous a aussi
ébranlés.
Philippe Liesse
Pâques 2020
Le Coronavirus a
pris ses quartiers… en Belgique, au Liban, et partout dans le monde ! Aucun
pays n’y échappe. Et partout ce sont les mêmes mots qui viennent habiller le
quotidien : confinement et social distancing, gratitude pour nos services
sanitaires.
La majorité des
gens a bien reçu le message, le « chacun chez soi » est la mesure indispensable
pour éviter la contamination. Ce « chacun chez soi » est un repli stratégique
qui veut assurer la protection tant de soi que des autres. Si le virus engendre
la mort, il ouvre aussi à une véritable altérité. Les gestes de solidarité sont
un véritable printemps dans cette saison morbide. Nous nous sentons unis plus
que jamais en humanité, dans la souffrance et dans le combat pour la vie, avec
tous les peuples et particulièrement avec les familles d’Ain Ebel qui nous sont
si chères.
Ce combat a pour
nous un goût pascal, combat incessant pour une remise debout d’humanité !
Philippe Liesse
Noël 2019
Après un été
caniculaire, voici revenu le temps humide et froid, de neige peut-être ! Mais
c’est aussi le temps des clochettes qui vont tintinnabuler, comme le chante
Gream Allwright. « Tes yeux se voilent, écoute les étoiles, tout est calme,
reposé, entends-tu les clochettes tintinnabuler ? » Et si les clochettes qui
tintinnabulent nous invitaient à ouvrir les yeux pour nous engager à construire
la paix en nous et autour de nous. Noël, c’est la rencontre d’un Dieu
contestataire qui se veut compagnon bâtisseur d’humanité. Noël, pas seulement
celui des guirlandes lumineuses, mais un Noël qui soit nouvelle lumière
d’humanité.
Que cette humanité
grandisse pour contrer toutes les formes de souffrance, celle de l’enfant qui a
faim comme celle de l’enfant qui est terrorisé par les bombes !
Joyeux Noël à
tous, à Rixensart comme à Aïn Ebel.
Philippe Liesse
Pâques 2019
Good Vibrations.
A Capella Ensemble. Ils nous ont fait vibrer ! Leurs voix résonneront longtemps
en nous. Des voix mélodieuses, audacieuses, orchestrées de manière magistrale
pour dire la beauté, l’amitié, la tendresse, la force de l’amour.
Ils ont commencé
par un Ubi caritas pour terminer par un Good Vibrations. Nous sommes sûrs que
leurs vibrations, portées par l’Ubi Caritas, ont traversé les frontières,
jusqu’à Aïn Ebel. Pâques ne sera plus une fête éphémère, mais une marche en
avant, de renouveau en renouveau.
Là-bas comme
ici, la Vie peut vibrer, à l’unisson ! Joyeuses Pâques à tous !
Philippe Liesse
Noël 2018
Il y a quelques
jours, une SDF est morte sur un trottoir de Bruxelles. La faim ! Le froid !
Le dénuement, l’isolement !
Dans le même
temps, un astronaute européen de passage à Bruxelles partageait ses sentiments
: « Quand on est dans l’espace, c’est comme avoir des supers pouvoirs. On
flotte, on vole, on porte des charges
immenses. Et quand on revient sur Terre, on perd d’un seul coup tous ses
pouvoirs ».
D’un côté la
mort inattendue et révoltante, de l’autre le progrès scientifique qui fait
chanter l’intelligence humaine !
Désenchantement
et enchantement ! Comment concilier les deux ? Comment se sentir à l’aise dans
cette humanité ? Peut-être, simplement, en portant ce souci d’un surplus
d’humain autour de nous ! Car ce pouvoir là, nous l’avons ! Vous savez combien
les enfants d’Aïn Ebel comptent pour nous. Merci de nous aider à leur offrir ce
petit quelque chose qui les fait grandir et qui nous fait grandir en humanité.
Belles fêtes de
fin et de nouvelle année, dans la joie et l’espoir de cette nouvelle lumière de
Noël.
Philippe Liesse
Juin 2018
« Tes œuvres me
comblent de joie », dit le Psalmiste. « L’homme juste grandira comme un
palmier, il poussera comme un cèdre du Liban » !
Encore faut-il
qu’il soit nourri par la rosée et la terre fertile !
Nous rêvons tous
que les enfants d’Aïn Ebel puissent vivre un avenir prometteur. Ils sont en
chemin, ils poussent comme le Cèdre, et c’est pour nous une grande joie. Nous
avons envie de continuer, merci de nous soutenir dans cet effort d’être une
petite part de la rosée qui fertilise leur terre d’humanité.
Philippe Liesse
Noël 2017
L’hiver frappe à
nos portes ! Temps maussade, gelées nocturnes en attente des diurnes, arbres
dénudés, compteurs à gaz qui ont repris leur rythme de croisée, cuves à mazout
qui ont entamé leur inexorable chemin vers le bas. Tous les ingrédients sont là
pour nous rappeler la dure réalité : il fait froid, de plus en plus froid. Mais
à côté des conditions météorologiques, nous connaissons aussi un froid
d’humanité, celui des sans abri de corps et de cœur ! Ils sont partout, ici,
tout près, au loin.
Que viennent les
soirées au coin du feu, que naisse la lumière au cœur de nos pénombres, que
surgisse Noël pour nous dire la promesse d’un avenir qui nous est donné à
construire.
Nous partageons
particulièrement cette folle espérance avec tous les enfants d’Ain Ebel. Avec
eux, nous voulons former un seul chœur pour vous dire : Salam ! Joyeux Noël !
Philippe Liesse
Noël 2016
Les arbres se
dénudent ! Les Américains ont élu leur Président ! Les bombes écrasent Alep, ou
plutôt ce qu’il en reste ! Les migrants s’agglutinent en Europe, du moins ceux
qui ne se sont pas noyés en mer méditerranée ! Nous nous acheminons tout
doucement vers la lumière de Noël ! Mais quelle lumière ?
Celle de nos
vitrines et devantures, celle de nos sapins décorés, celle de nos marchés
d’hiver ? Toutes sont fournies par la fée électricité. Mais qui va fournir la
lumière qui se veut pépite d’humanité ? Celle qui brillera dans les yeux de nos
enfants comme dans ceux des enfants d’Aïn Ebel ! Oui, quand leurs yeux
pétillent, nous nous sentons plus en harmonie avec l’humanité, celle qui peut
accueillir un Dieu sur la paille !
Joyeux Noël à
tous.
Philippe Liesse
Pâques 2016
Bientôt Pâques.
Le feu pascal va crépiter, le feu nouveau qui éclaire et réchauffe le cœur !
Une promesse incandescente de Vie !
Quand le
psalmiste chante l’amour de Dieu pour les hommes, il parle des justes qui
s’élèvent comme un cèdre du Liban. C’est l’image de la prospérité durable
opposée à la croissance rapide mais éphémère de celui qui se suffit à lui-même.
C’est le feu pascal opposé au feu de paille !
Les enfants
d’Aïn Ebel vivent debout, comme des cèdres. Ils nous invitent à une amitié et
une solidarité durables !
Joyeuses fêtes
pascales !
Philippe Liesse
Noël 2015
Les Cèdres
s’enguirlandent de deuil ! Comme un peu partout dans le monde !
Face au
terrorisme, les hommes ont tendance à se projeter dans des effets de
musculation, en chantant des hymnes nationaux. À quand un hymne mondial pour
dire que les larmes des mères libanaises, françaises, syriennes, irakiennes,
palestiniennes, israéliennes, turques, africaines, ont toutes le même goût du
désespoir ?
Nous voulons
garder la tête haute, veiller, être sur nos gardes d’humanité.
Avec les enfants
des Cèdres, nous vous souhaitons un Noël porteur d’avenir, porteur de Vie.
Philippe Liesse
Pâques 2015
En
parcourant ce 22ème bulletin
d’information, vous y trouverez un bref
résumé du concert chorale donné le 14 mars 2015 au profit des petits et
grands élèves du Collège St Joseph à Aïn Ebel dans le Sud Liban ainsi que
quelques nouvelles envoyées par la sœur Joséphine Nasr, directrice de cette
école
Depuis 2003 des
liens d’amitié et d’entraide se sont tissés et renforcés entre direction,
professeurs et élèves du Sud Liban et les donateurs de l’Association « Les
enfants des Cèdres ». Des passerelles d’espoir et d’amitiés ont été jetées
par-dessus la Méditerranée.
Charles Thirion
Pâques 2014
En cette fin du
mois de mars, nous passons à l’heure d’été.
C’est le temps
de remise des pendules à l’heure !
Nous étions en
carence de luminosité, mais le soleil revient, de plus en plus présent, de plus
en plus fort.
Nous progressons
aussi vers la vraie lumière qui éclatera au matin de Pâques.
Les enfants
d’Aïn Ebel nous réchauffent le cœur. Nous voulons leur donner un peu de notre
chaleur en améliorant leur quotidien.
Merci pour ce
partage d’espérance et Joyeuse fête de l’Homme Debout.
Philippe Liesse - administrateur, au nom de
toute l’équipe